HOMMAGE A UNE LAVANDIERE
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A ses rêves joyeux, la guerre avait mis fin En fauchant sans pitié, son mari, sa tendresse. Seule avec un enfant, refoulant sa tristesse, Elle offrit ses deux bras contre un morceau de pain.
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Chaque jour on voyait sa frêle silhouette Descendre le chemin qui conduit au lavoir. Je ne peux oublier la brosse et le battoir, Le vieux garde-genoux dans sa lourde brouette.
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Voilant ses souvenirs par un deuil rigoureux, Emouvante elle était dans son châle de laine, Ses gros sabots de bois, son jupon de futaine Et sa coiffe à deux pans qui couvrait ses cheveux.. .
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Elle avait su gagner le respect et l'estime En mettant tout son coeur dans cet humble travail, Anoblissant ainsi chaque geste ou détail, Montrant sans le vouloir son âme magnanime.
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Poème de Henriette GOUIN ........ 2ème prix
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