EDUQUER : c'est le maître mot du programme de
gouvernement de notre président version 2012 / 2017. L'éducation est LA
priorité. Peut-être devrait-on écrire plutôt le ministère de l'éducation
nationale est LA priorité puisque non seulement on a augmenté le nombre "
d'éducateurs " mais encore on a sanctuarisé le budget. Chaque ministre de
l'éducation nationale rêve de " refonder l'école ". Aujourd'hui c'est
une loi de refondation du collège, demain ? Le problème c'est qu'avant de
donner chacun notre solution à ce vaste problème d'éducation il faudrait
s'entendre sur le mot " EDUQUER ".
. Étymologiquement, le mot " éduquer " signifie " faire
sortir de… " . Ce qui veut dire qu'éduquer les enfants et les jeunes signifie
les sortir de l'enfance et de l'adolescence. Autrement dit les amener à devenir
réellement eux-mêmes, à ne pas céder aux
modes du moment, et à devenir réellement
" libre-penseur ". Pour ce faire, apprendre à maîtriser ses pulsions,
discipliner son psychisme, maîtriser son affectivité, et en un mot, avoir appris à mener ce combat intérieur qui est un combat spirituel auquel nul ne
peut échapper. Il va de soi que pour éduquer cela suppose au préalable que les éducateurs ( dans
ou hors l'école ) aient été eux-mêmes " éduqués ".
C'est Rimbaud, qui a dit " la bataille à l'intérieur de l'homme
est plus rude que la bataille entre les hommes. ". L'important peut-être est de " créer un
état d'esprit intérieur, un sursaut des consciences, un sens de la
responsabilité de chacun pour refuser de pactiser avec des pratiques
détestables. ".
Oui mais
y-a-t-il un éducateur dans la salle de classe de l'école ou la salle à manger
familiale ? Pas de réponse dans la salle bien sûr. Ceci pour dire que toutes
celles et ceux qui veulent "
refonder l'école " devrait toujours avoir derrière la tête le sens du mot
éduquer et non celui de défense de ses intérêts d'éducatrices ou éducateurs familiaux
ou professionnels. Vaste programme qui durera plus longtemps qu'un quinquennat
.