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Travail

9 juin 2015 0:10
Le mot labeur, comme " laboureur ",vient du mot latin labor qui a une double signification. Il indiquetout à la fois  le travail et la peine qu'onse donne pour faire quelque chose

Autrement dit de la simple activité, à une situation pénible, voire le malheur,et même la maladie, la douleur, et la peine qui en résulte. Les grecs, de même,n'avaient qu'un seul mot, ponos, pour dire peine, fatigue, travail,et souffrance ! Pas étonnant qu'ils aient réservé aux esclaves tous lestravaux, y compris celui d'enseignant ! 

Pourles imprimeurs, quant à eux le labeur, c'était la composition de livres, detravaux importants, par opposition aux "bilboquets" ( les petitstravaux, tracts, bulletins ou cartes de visite, ... ) Pour eux, seul le"labeur" avait sa dignité. Aujourd'hui avec le numérique lacorporation perd son labeur.

Touttravail serait donc pénible ? A voir. L'introduction du nouveau comptepénibilité dans le droit du travail tente péniblement de répertorier lesconditions pénibles de l'exercice du travail pour en réduire le temps sur touteune vie de travail. A ce rythme on va finir par utiliser le mot travail dansson sens étymologique de travail assimilé à un instrument de torture ; ( eneffet l'ancêtre latin du mot, c'est le tripalium, qui était uninstrument de torture )

Faut-ilassimiler tout labeur, tout travail à une obligation pénible et douloureuse, probablementpas. Si la peine physique occasionnée par le travail a été bien souventdiminuée, elle a souvent été remplacée par une souffrance psychique de plus enplus présente. Hélas. Et cependant,  letravail humain conserve toute sa dignité. Non pas uniquement parce qu'il estnécessaire pour payer ses dépenses de vie, mais encore plus parce que letravail est une reconnaissance sociétale évidente qui fait largement défaut enson absence.

Pourinfo dans les civilisations antiques ( mais pas seulement ...!!! ), le travailmanuel était méprisé et bien souvent réservé aux esclaves, par contre, curieusementen Israël, tout homme bien-né, riche ou pauvre, se devait d'exercer un travailmanuel et donc, tout jeune, d'en faire l'apprentissage. Pourquoi cettedifférence culturelle d'approche du travail : on peut l'attribuer à la culturebiblique du Dieu-travailleur qui s'est reposé le septième jour ! Si le mottravail - pas seulement le travail manuel - est lié à pénibilité, il est aussilié au mot repos. Toute personne a besoin d'une activité, d'un labeur  rémunéré financièrement ou non avant deprofiter et d'apprécier un repos bien mérité.